Choisir des semences adaptées à la réhabilitation du sol des territoires de montagne
Gouvernance & résilience
Économie durable
Dynamiques sociales & culturelles
Gestion des ressources
Objectifs
STABILISER les sols en limitant l’érosion dans les zones dégradées.
FAVORISER la recolonisation par des espèces locales pérennes et adaptées aux conditions de montagne.
RÉTABLIR les fonctions écologiques et pastorales du couvert végétal.
SOUTENIR la biodiversité floristique et les habitats d’altitude.
Budget
temps nécéssaire
500 À 5 000 € PAR HECTARE (selon la méthode et l’origine des semences)
1 À 2 SAISONS VÉGÉTATIVES
Qui s'implique ?
Agriculteurs, gestionnaires d’alpages, conservatoires botaniques, techniciens pastoraux, agents de la DDT, agents du Parc National ou du PNR, accompagnement possible par des experts en écologie alpine.
Les points de vigilance !
* Veiller à ce que les mélanges de semences soient composés exclusivement d’espèces locales et non invasives.
* Éviter les espèces à fort pouvoir concurrentiel ou susceptibles de déséquilibrer les communautés végétales naturelles.
* Tenir compte du sol, de l’altitude, de l’exposition et de l’usage pastoral du site pour le choix des espèces.
* Préférer le semis léger et ciblé, en particulier dans les secteurs très dégradés, plutôt qu’un semis généralisé.
LEs étapes
Étape 1
Faire un diagnostic écologique préalable : état de dégradation, capacité de régénération naturelle, potentiel de germination des espèces locales, compatibilité pastorale.
Étape 2
Il est recommandé de sélectionner des espèces végétales déjà présentes localement, en s’appuyant sur les listes du Conservatoire Botanique National Alpin, et de constituer des mélanges incluant des graminées vivaces et des légumineuses de montagne telles que Festuca rubra, Poa alpina ou Trifolium alpinum, afin de garantir une revégétalisation adaptée et durable aux conditions alpines.
Étape 3
L’approvisionnement en semences doit se faire auprès de fournisseurs spécialisés garantissant l’origine locale des espèces, avec, lorsque cela est possible, un recours à la récolte de graines directement sur site ou à proximité, notamment à travers des programmes de multiplication locale, afin d’assurer la compatibilité écologique et génétique des végétaux avec le milieu d’intervention.
Étape 4
La mise en œuvre du semis doit être adaptée à l’accessibilité du site, en privilégiant une méthode manuelle ou mécanique selon le contexte, et réalisée immédiatement après une préparation légère du sol par scarification ou griffage ; le semis est à programmer de préférence à l’automne ou au printemps, en tenant compte des conditions climatiques locales et de la disponibilité en eau.
Étape 5
FA GpT a dit :
Il est essentiel de suivre attentivement la reprise de la végétation en envisageant, si besoin, la mise en défens temporaire du site, tout en observant l’implantation progressive des semences et l’évolution du couvert végétal sur une période de deux à trois ans afin d’évaluer l’efficacité du semis et d’orienter d’éventuels ajustements.