Mise en place de la méthode : Étrépage - Replaquage, dans la réabilitation des sols
Gouvernance & résilience
Économie durable
Dynamiques sociales & culturelles
Gestion des ressources
Objectifs
RESTAURER rapidement un couvert végétal fonctionnel sur des sols dégradés en milieu montagnard.
PRÉSERVER la biodiversité locale en utilisant des plaques de végétation prélevées sur site ou à proximité.
RÉDURE l’érosion des sols en assurant une couverture végétale immédiate.
FAVORISER la résilience des milieux en restaurant les fonctions écologiques des sols.
Budget
temps nécéssaire
3 à 6 mois
Qui s'implique ?
Gestionnaires de domaines skiables
Agriculteurs et alpagistes
Collectivités locales et services techniques
Experts en écologie et en génie écologique
Entreprises de travaux spécialisés en réhabilitation des sols
Les points de vigilance !
Éviter les zones fragiles et privilégier des zones en reconversion.
Privilégier le printemps ou l’automne pour une meilleure reprise végétale.
LEs étapes
Étape 1
Diagnostique préalable du site: Évaluer l’état du sol et de la végétation afin d’identifier les zones adaptées au prélèvement des plaques végétales sans perturber l’écosystème.
Étape 2
Prélèvement des plaques végétales : Découper en surface sur 10 à 20 cm, en conservant un maximum de sol et de racines, puis stocker temporairement à l’ombre et au frais pour préserver leur viabilité.
Étape 3
Préparation du sol récepteur : Ameublir le sol sans altérer sa structure et ajouter des amendements si nécessaire pour améliorer sa rétention en eau et sa fertilité.
Étape 4
Mise en place des plaques : Disposer les plaques en mosaïque ou en continu en assurant un bon contact avec le sol pour favoriser leur enracinement.
Étape 5
Arrosage et contrôle de la reprise : éviter le dessèchement des plaques et favoriser leur enracinement. Observer attentivement la reprise de la végétation en surveillant la croissance des plantes et en identifiant d’éventuelles zones nécessitant une intervention.
Étape 6
Protection de la zone réhabilitée : Limiter le piétinement et l’accès des engins pour éviter la déstabilisation des plaques, la compaction du sol et l’altération de la végétation en cours d’enracinement.
témoignage :
Qui êtes vous ?Je suis Léo Tixier responsable biodiversité et aménagement chez Arcs domaine skiable et aujourd’hui, ça fait 10 ans que je travail sur les projets d’aménagement en montagne
la méthode d’étrépage-replaquageobjectif principal de la méthode d’étrépage-replaquage est d’aménager les espaces tout en limitant au maximum l'impact des travaux sur les milieux naturels. Cette méthode permet une meilleure réhabilitation des surfaces artificialisées en réutilisant directement les végétaux et le substrat prélevés.
La méthodeLa méthode consiste à prélever des mottes végétalisées pour les replacer sur les surfaces impactées par des travaux d’aménagement. Il est possible de replaquer soit la totalité de la surface artificialisée, soit de manière plus éparse, en complétant avec un ensemencement partiel pour les zones non recouvertes.
L’accompagnementL’accompagnement des paysagistes spécialisés en génie écologique est indispensable. Nous avons régulièrement besoin de suivre les travaux sur le terrain, d'observer et d'accompagner les chantiers pour les orienter au mieux. Depuis 2019, nous avons systématiquement intégré cette méthode dans les travaux sur zones naturelles, ce qui nous a permis de renforcer notre poids auprès des entreprises exécutantes, modifiant leur regard sur cette technique autrefois perçue avec réticence.
Une formalisation de la methodeDepuis la formalisation en 2019, nous avons réussi à intégrer largement cette méthode, au point qu'elle est désormais adoptée dans les pratiques courantes des paysagistes partenaires et acceptée au sein de structures importantes telles que la Compagnie des Alpes (CDA). Cette évolution témoigne de l’efficacité et de l'intérêt croissant pour cette approche durable en génie écologique.
Faire attention & Une contrainte temporelle...Il est important de considérer la mortalité potentielle des mottes transférées : généralement, 70 à 80 % seulement de la surface transférée survit au replaquage, ce qui implique d'anticiper des mesures complémentaires éventuelles. Par ailleurs, la gestion de l'eau constitue un enjeu majeur, car lors d'épisodes pluvieux importants, les mottes peuvent être entraînées par le ruissellement, compromettant ainsi la réussite de l’opération. Le délai entre le prélèvement des mottes et leur replaquage est également crucial, la reprise végétale étant directement proportionnelle à la rapidité d'exécution. De plus, les contraintes pédologiques locales doivent être prises en compte, puisque la proximité immédiate d’un substrat rocheux peut rendre impossible la mise en œuvre de cette technique. Enfin, un diagnostic préalable rigoureux du site est indispensable pour identifier les variations significatives de sols, même sur de courtes distances, qui pourraient nécessiter de compléter l’intervention par un ensemencement partiel afin de garantir une couverture végétale homogène et efficace.
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La méthode consiste à prélever des mottes végétalisées pour les replacer sur les surfaces impactées par des travaux d’aménagement. Il est possible de replaquer soit la totalité de la surface artificialisée, soit de manière plus éparse, en complétant avec un ensemencement partiel pour les zones non recouvertes.